Les optiques françaises post première guerre mondiale

Nombreuses optiques et appareils de pointage conçus lors de la première guerre mondiale sont largement utilisés dans l’entre-deux guerres, lors de la seconde guerre mondiale et voir même après.

Cette partie sera nettement moins développée que les précédentes sur le matériel de la première guerre, mais elle permettra de montrer l’évolution de ces appareils au cours du temps.

Ces pièces d’optique sont très rarement exposées au niveau du musée de la Batterie de l’éperon qui reste principalement centré sur le premier conflit mondial, c’est pour cette raison que nous allons vous les présenter succinctement pour vous les faire découvrir !


Lunette de pointage en direction mle 1924 pour coups fusants hauts

Ce lourd appareil de pointage permettait le réglage des pièces d’artillerie.

Il est composé d’une lunette avec sitomètre et d’un lourd support jouant le rôle de goniomètre pour mesurer les angles et la dérive horizontale, ces deux éléments sont transportés dans des deux boites en bois distinctes. Il se monte sur un gros pied à branche fixes qui est transporté dans un étui en toile et cuir. Une boite d’éclairage contenant des boitiers à pilles permet d’éclairer le réticule et les indications du sitomètre et du goniomètre.

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– Les longues-vues de batterie mle 1897, mle 1898 et mle 1897-1906 ne sont plus utilisées ou que très peu utilisées après la première guerre mondiale.
– Pour les longues-vues monoculaires, seul le type X sera utilisé. De bleue, elles seront souvent repeintes en vert ou noir.
– Pour les longues-vues binoculaires, de nouveaux modèles feront leur apparition

Prototype LVB BBT Krauss : X10 : lvb fixe, ne pouvant pas se mettre en mode télémétrique

Cet ensemble doit sans doute être un prototype produit par la société BBT Krauss, soit pour la France et dont le modèle n’a pas été retenu ou alors pour un pays étranger.
Ensemble complet avec étuis et plomb sellé fixé à la boucle, sacoche en tissus de protection, sangle, pare-soleil, …

Malheureusement nombreux éclat de peinture, car celle-ci a du mal à avoir une bonne fixation sur l’aluminium de la lunette.

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LVB d’artillerie dit modèle 1939 : 10X35 : lvb fixe, ne pouvant pas se mettre en mode télémétrique

Cet ensemble est complet dans son étui, les pare-soleil ont été restitués.
Elle est dotée d’un pied spécifique, dit modèle 1939, avec un plateau monté sur une grosse rotule et un goniomètre spécifique qui se fixe dessus.

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LVB type SF14 : 10X50

Cette LVB est la version française de la ZF 14 allemande, sa production commença sur le sol français lors de l’occupation pour les Allemands et se poursuivi après-guerre pour l’armée française. Le trépied est typiquement français, c’est le trépied à rotule modèle 1916 avec son goniomètre modèle 1939 ; l’éclairage de type allemand dans un premier temps sera spécifiquement français dans un second temps.

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LVB modèle 1956 : 12X50

Cette lvb de conception 100% française fût utilisée lors de la guerre d’Algérie. D’une conception plus grosse et plus lourde, elle est bien plus difficile à transporter, pour cela un nouvel étui de transport fût créé, il n’est plus en cuir comme les modèles précédents, ni en bois comme celui de la SF 14, mais conçu comme un sac à dos à ossature métallique et en tissus.

Son pied reste le trépied à rotule modèle 1916 et le goniomètre modèle 1939. Elle possède un dispositif d’éclairage typiquement français.

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Les jumelles binoculaires type FLAK allemande 12X60 pour télémètre

Ces jumelles d’observation étaient initialement montées sur de lourd télémètre allemand de 4 à 6 m de long, deux à trois de ces jumelles y était fixées et permettaient de pointer (grâce à leur collimateur) les appareils en vol. Ces jumelles sont des copies conformes du modèle Zeiss, mais sont sans marque de fabricant et toutes les indications sont en français. Ces jumelles sont soit produites pour les troupes françaises collaborant avec l’occupant ou alors après-guerre pour l’armée française.

Pouvant être de différentes couleurs : comme noir, jaune sable, … les modèles français seront presque tous en jaune sable.
Certaines de ces jumelles seront montées sur des trépieds pour une observation simple en anti-aérien.

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Les goniomètres-boussoles mle 1949

Les anciens modèles restent utilisés après une remise à niveau, de nouveaux modèles furent créés en copiant les précédents, c’est le cas de ce modèle 1949.
Le trépied reste similaire mais s’approche plus du modèle américain, il devient vert.

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Les télémètres 0.80 mle 1931

Les télémètres ont été largement utilisés lors du premier conflit, les modèles évoluèrent jusqu’à ce modèle de 1931 d’une longueur de 80 cm et d’un grossissement de X 14.
D’une couleur initialement brune, il est rangé dans un étui rigide recouvert de toile et cuir de la même couleur.

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Nombre de ces télémètres seront repris par les Allemands lors de l’occupation ou alors produit spécifiquement pour eux avec des marquages en allemand.
Après le second conflit et dans les années 50-60, ces télémètres seront remis à niveau, repeints en vert et rangés dans de gros étui en cuir vert.

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Les télémètres de base 0.40 mle 1939

Ce télémètre à coïncidence modèle 1939 est de base 40 cm, il est produit par la SOM (Société d’Optique et de Mécanique) et possède un grossissement de 8 fois.
Ces télémètres étaient initialement bruns avec un étui entoilé brun, comme le modèle 1931.
Ils ont été remis à niveau dans les années 50-60, vérifié, repeint en vert et l’étui a été changé en un gros cuir vert. C’est dans cet état qu’il nous est parvenu.
Ce télémètre ne se fixe pas sur un pied, il n’est utilisé qu’à bras d’homme, pour l’infanterie et l’artillerie.

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Pour les théodolites, de nouveaux modèles feront leur apparition

Théodolite mle 1923 type G Huet

Ce théodolite réitérateur à deux verniers est plus gros que les suivants et sa vision est coudée à angle droit de façon à permettre l’observation, sans gêne pour l’observateur, sous de grands angles. La lunette présente un grossissement de 12.

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Théodolite simplifié d’artillerie en millième Huet mle 33 ou 51

Ce théodolite simplifié est en dotation dans l’artillerie et en topographie pendant la seconde guerre mondiale et jusqu’aux années 1970. Selon les années, il y a différentes variations dans le marquage des modèles.

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Théodolite mle 1938

Petit théodolite compact de la marque LEPETIT.

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Ensemble topographique (ou de levées)

L’ensemble de topographie permet les levées de terrain, il est constitué d’un trépied en bois aux pieds coulissants, transporté dans un étui en toile et cuir.

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Sur ce trépied se fixe grâce à une grosse vis de blocage la planchette topographique (de 50 X 60 cm) constitué d’un fond blanc quadrillé et d’un cadre en bois brut percé de trous pour la fixation de certains accessoires (déclinatoire, règle à éclimètre, …) ; la surface de la planchette est protégé par un volet de tissus épais rabattable et ouaté sur la face intérieur.

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Le cartable de transport de la planchette de topographie est fait en toile verte et renforcé de cuir, il possède un rangement sur le devant permettant d’y loger le plumier ou coffret topographique, différents autres rangement interne permettent d’y ranger les instruments plats. Ce cartable ne se porte qu’en bandoulière.

Certains accessoires sont contenus dans un coffret de topographie contenant :

  • une alidade nivelatrice perfectionnée du colonel Goulier (il en existe trois modèle : à alidades courts, à alidades longs fixes et alidades longs à coulisse)
  • une règle de proportion (absente)
  • une équerre avec échelle de proportion
  • une boussole déclinatoire avec sa vis de fixation
  • et divers accessoires

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On peut aussi trouver d’autres accessoires complémentaires comme :

  • une règle à éclimètre dans son étui en bois modèle 1931 (E. Deronzi datée de 1940)
  • une boussole Peigné en millièmes ou en grades, une boussole topographique modèle 1926 et modèle 26 modifiée 57 (remplaçante de la boussole Peigné)
  • un clisimètre modèle 1937
  • un prisme rétroviseur modèle 1925
  • sitogoniomètre Huet, modèle 1911 et modèle 1923-24 modifié
  • baromètre altimétrique (holostérique) modèle 1937
  • règle de lecture de carte avec différentes échelles…

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Ensemble de matériel de reconnaissance

L’ensemble de reconnaissance se compose d’un cartable de toile et cuir, soutenu par une bretelle, (un tableau de composition du lot de matériel de reconnaissance modèle 1954 a été trouvé à l’intérieur, au vu de celui-ci cet ensemble est presque complet, il se peut que celui-ci soit une version plus moderne d’un ensemble antérieur), il comprend :

  • Un plumier en bois contenant : crayons (de papier, de couleur bleu et rouge et crayon gras bleu et rouge), compas, punaises (bleu et rouge), pinces, règle en bois et règle de calcul, …
  • Une planchette de levée pliable portative avec sa sangle
  • Un cadre de croquis perspectif en plastique blanc
  • Équerre, rapporteur en millièmes et en grades, rapporteur d’angle de tir, équerres report de points, grille d’objectif de tir, …
  • Des plans et leurs protections…

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